Le soleil se lève sur un petit village au sud est du Maroc. Les habitants se réveillent peu à peu, les volets s'entrouvrent, quelques hommes partent chasser, tandis que que leurs femmes partent puiser l'eau du puit au centre du village, la seule et unique source d'eau potable à des centaines de kilomètres.
Ce village aux portes du désert, c'est Mhamid. Personne n'a encore osé franchir ses portes pour s'aventurer à l'extérieur, c'est trop dangereux, les anciens le savent, la bête rôde.
Une femme est déjà debout depuis longtemps, elle est en train de coudre de la toile de jute près du feu. Ses mains sont abîmées par cette vielle aiguille qui lui cisaille les doigts. Mais elle ne dit rien, impassible, remarquable et courageuse. De l'eau bout sur les braises ardentes et de la menthe fraîchement ramassée attends d'y être déposée, afin de faire ce fameux thé dont son fils raffole.
Sa mère scrute l'horizon, encore bouleversée par sa rencontre d'hier avec le chef du village, l'homme le plus ancien de cette contrée. Le manuscrit que cet homme lui a donné la veille, est posé à côté d'elle et est encore à moitié ouvert, à la page qui l'a fit trembler d'effroi.
On y appercoit un dessin ressemblant à un monstre de pierre, aux yeux couleur pourpre et haut de trois fois la hauteur d'un homme, vacillant sur les coups répétés d'un dragon et de ballons projetant des bombes. Au loin, une silhouette est perceptible, c'est un enfant, et cette femme le sait, cet enfant, c'est son fils, Sof.
Une main vient se poser sur son epaule, la faisant sursauter et stoppant net ses pensées angoissantes. Elle reconnaîtrait cette main parmis mille autres, son fils vient de se réveiller.
Un simple regard suffit à Sof pour comprendre que quelque chose n'allait pas.
Assiez toi, il faut que nous parlions lui indiqua sa mère. L'eau frémissante est retirée du feu, et d'un geste sûr, elle servie une tasse de thé à son fils, dont le regard, habituellement admiratif, ne cessait de montrer angoisse et questionnement, tant il était peu habitué à voir sa mère, d'habitude si impassible, emprunt au tourment.
Mon fils, aujourd'hui tu vas devoir franchir les portes du village, et aller au-delà de la grande dune de sable.
Sof la regarda, abasourdi devant cette terrible nouvelle, mais au fond de lui, il s'avait que ce jour arriverait.
Depuis la découverte de ce dragon, devenu son compagnon de toujours, jusqu'à l'agilité et l'aisance innée dont il a toujours fait preuve avec ses ballons destructeurs, il savait que tout ceci n'était pas anodin, et que cela n'avait qu'un seul but, detruire le golem vivant dehors, cette bête terrorisant les habitants depuis des siècles.
Il comprit des lors pourquoi sa mère s'épuisait depuis tout ce temps à coudre ses toiles, et qu'elle venait d'y passer encore toute une nuit, le dernier ballon venait ainsi d'être terminé.
Sof se leva, embrassa sa mère sur le front et posa sa main sur sa bouche pour lui faire comprendre que ce n'etait pas la peine de continuer à lui expliquer la suite, il savait de quoi il en retournait, il l'a toujours su. Et d'un simple regard elle comprit aussi.
L'histoire de ce garcon, tuant le monstre de pierre et liberant le village venait de se matérialiser ici, en ce matin d'été, décidément pas comme les autres.
Sof rentra dans sa demeure, le regard impassible, mais déterminé.
Une ombre aux grandes ailes survola la demeure, et un énorme bruit venant de l'extérieur se fit entendre, c'est Gihia, le dragon de Sof qui venait de se poser aux côtés de sa mère, lui aussi comprit que le jour était venu, l'heure de faire rentrer sof dans la légende venait d'arriver.
Cette histoire etait un prelude méritée pour faire honneur à Sof, un joueur d'exception.
Je n'ecrirai pas la suite car Sof vient de l'écrire lui même, en rentrant dans ligue légend, le clan est fier de toi.
GG man.