Je profite de l'anonymat pour la raconter celle-là !
J'avais 15 ans et me retrouvais, de force, en "vacances" dans mon bled natal (3000 habitants),
par chance ma cousine m'y rejoignait.
Malgré tout, au bout de 2 jours, je commençais à en avoir plein les chausses.
De plus la gourgandine c'était amouraché d'un footeux local qu'il fallait suivre coute que coute,
le weekend approchait et son match aussi !
Nous voilà donc installé pas confortablement dans les gradins en béton du bourg et la partie commence.
J'aime déjà pas le foot, mais alors quand il est joué par des brèles, c'est une torture !
Je décide donc d'agrémenter la séance en grillant un cône (FUMER TUE).
Le problème c'est que ce n'était pas moi qui avait farci l'engin, c'était mes potes blagueurs... (les fils de gueux !)
Après une dizaines de tafs, j'arrivais plus à suivre le ballon et après la quinzaine, les joueurs....
Quand le terrain a commencer à tanguer dangereusement, j'ai eu la présence d'esprit de me lever
et d'aller zigzaguer vers le haut des gradins afin de prendre un peu l'air.
Pour info, je n'arrivais pas à suivre les joueurs car ils n'étaient plus sur le terrain...
Notez cette subtile remarque ! Et celle la aussi, il y avait du vent...
Bref, me voila donc appuyé sur la rambarde, le nez au vent, tentant de redonner un sens aux mots haut, bas, droite et gauche.
Mais rien n'y fit ! Mon estomac voulait aussi prendre l'air !
Conciliant, je décidais involontairement de le laisser s'exprimer
et les 2% d'amour propre qui me restait me disait que j'étais incontestablement à l'abri des regards.
Toutefois, avant de lâcher un gros
beuuuarg viril, j'ouvrai les yeux pour visualiser la drop zone.
Faut savoir rester digne et Gentleman en toutes circonstances !
Compte tenu de la hauteur des gradins, j'évaluais à environ 2 à 3 secondes le "platch" du "beuarg".
Je referme donc les yeux et mon estomac me hurle "pousse toi, c'est à moi !"
Là, je ne vous raconte pas, je vous met juste le dialogue :
"Beuargh !....Beuuuuuuarrrrrrrrgggggg !"
"VINDIEU !..."
"Beuuuarg ! ....Beuu"
"STOP ! SORTEZ PAS !... MAIS POUSSEZ PAS DERRIÈRE !"
"Arrrrgggg !"
"MERDE ! QU'EST-CE QUI FOUT CE CON ?!"
"Beu..."
"ATTENDEZ, IL A PAS FINIT !"
Haaaaaa ! J'allais beaucoup mieux, j'avais évacué l’excédant de bouffe de la grand-mère, le cône
et dans le même temps, j'avais fait savoir à toute l'équipe locale ce que je pensais de leur match,
en leur gerbant littéralement dessus.
L'arbitre qui était venu les chercher en a pris aussi pour son grade...
Pour vous faciliter le tableau, oyez cette comparaison !
Quand j'écris, on peu dire que je tartine !
et ben quand je gerbe, c'est pareil.... !
Je remercie donc le hasard qui m'a conduit à me positionner juste au dessus des vestaires,
Je remercie aussi le vent, qui en soufflant dans le bon sens,
à permis à ma Sainte Gerbe de pénétrer plus avant, réalisant ainsi de magnifiques toiles de maître sur les deux tiers de l'équipe,
emplâtrant : cheveux, nuques, maillots, jambes, pompes... la totale !
Faut dire que j'avais pas loin d'une semaine de repas gargantuesque à peine digéré en réserve !
A moi tout seul, j'ai failli les mettre forfait pour écopage intempestif de gerbe !
GG moi !
Ne connaissant personne dans le bled, je prenais le parti de simuler la grosse sieste réparatrice du haut de mon gradin,
histoire de ne pas me prendre 11 paires de pompes dans la tronche...
Je me réveillais 3 heures plus tard, dans le noir et le froid, mais au moins y'avait plus personne !
J'ai croisé il y a quelques années, plusieurs protagonistes "engerber".
A cette occasion, ils m'ont reconnu et m'ont conseiller ceci :
"Au cas ou, pour la prochaine fois, tu sauras que le vestiaire visiteur est de l'autre côté...!"